Un deuxieme temps du projet sur la mémoire cheminote
« De bruit et de labeur » est la continuité de l’aventure engagée avec le Museon Arlaten et le CE Cheminots PACA.
« Fragments de vies et d’acier », présenté les 21 et 22 octobre 2011 à la grande Halle des Ateliers SNCF d’Arles, était ce que nous ressentions intimement comme un rite de passage, nous autorisant à poursuivre ensuite ce projet avec la représentation théâtrale. Cette rencontre avec le public, que nous définirions volontiers comme une veillée, a été le fruit d’une collaboration entre l’équipe artistique du collectif l’isba et 5 anciens cheminots, afin qu’ils nous content eux-mêmes leurs souvenirs, mis en espace et soutenus par un univers sonore et musical.
Faire entendre l’écho de ces récits individuels
« De bruit et de labeur » est le temps de l’écriture, et de la représentation théâtrale. Notre désir est de donner à entendre l’écho de ces récits individuels pour mieux croiser nos subjectivités. Nous souhaitons faire partager la mise en perspective de cette expérience humaine universelle afin de questionner les projets de société qui se dessinent autour de nous.
Guillaume Le Touze est l’auteur associé à ce projet. Nous lui avons remis l’enquête réalisée par Kristel Amellal, ethnologue du Museon Arlaten, corpus d’entretiens qui rassemble environ 120 h d’enregistrements, 52 personnes en comptant les épouses, soit une quarantaine de cheminots. Il a été l’observateur des rencontres et répétitions avec les anciens cheminots de « Fragments de vies et d’acier ».
Note de l’auteur
« Il est très important pour moi que leurs mots aient été partagés sans filtre, pour ce qu’ils sont. Cela libère l’auteur d’un devoir moral d’absolue fidélité à une parole. Ce texte ne sera donc que ma vision de l’aventure humaine qui s’est jouée aux Ateliers SNCF d’Arles. C’est sur la force d’évocation de ce lieu que je m’appuierai pour bâtir mon texte et la parole humaine recueillie deviendra pour moi un matériau que je serai amené à remodeler pour servir une fiction…. Ce sera l’occasion d’explorer les résonances que le monde du travail génère dans l’intimité de chacun, les traces qu’il y laisse, qu’on le veuille ou non. » Guillaume Le Touze, octobre 2011.
Distribution du spectacle
Mise en scène : José Renault, assisté de : Catherine Krajewski
Texte : Guillaume Le Touze
Avec : Catherine Krajewski, Henri Payet, Jean-François Veran
Création musicale : Jean-François Veran
Création Graphique : Melusine Thiry
Création Sonore & Régie générale : François De Bortoli
Création lumière : Fabien Sanchez
Costumes : Anne Veziat
video J.Paul Hes