Une captation complète du spectacle est disponible sur simple demande
Création Mars 2021
Dire Vian et le Re-inventer
Vian l’amoureux du jazz, l’écrivain de romans et de chansons, le chroniqueur acerbe, l’homme qui n’avait pas le temps… nous touche par sa cruauté féroce et son innocence joyeuse. Tout à la fois sérieux et loufoque ses textes abordent des questions qui sont toujours d’actualité, le progrès technique, l’aliénation au travail, l’accroissement des inégalités, la guerre et les totalitarismes…
L’interprétation des textes de Boris Vian plonge les trois artistes du collectif L’Isba dans une complicité partagée et ludique, un voyage poétique dans son univers musical et surréaliste. Chantre du rejet de la norme et de la jonglerie verbale, il offre à nos trois compères un terrain de jeu mêlant le dire et le chanté, avec le désir aiguisé de réinterpréter ces textes, pour les faire entendre encore…
BORIS sans complexe… est une invitation à une ballade d’une précieuse humanité qui fait écho à la mémoire collective. Sa forme légère s’inscrit dans la veine du spectacle cabaret qui privilégie la proximité avec un tout public de tout âge.
Contrebander les ondes
Mais pourquoi donc concoctait-il autant de chansons, s’interroge sans aucun doute le lecteur cartésien habitué aux pages de notes explicatives des volumes sur papier bible et la Pléiade ?
Il serait aisé – et quelque peu vulgaire – de répondre que c’était une manière rapide de gagner des gros sous, et il est vrai que certaines de ces petites choses se sont assez bien vendues. Mais il serait honteux de vouloir occulter les messages ardemment ancrés dans chacune de ses productions populaires. […]
Vian fut un moraliste, friand d’apologues et dévoré par un souci de didactisme laïc. Et pas seulement dans les manifestes pacifistes, antimilitaristes ou contre la bombe atomique…
Libertaire et tolérant, il savait infiltrer le bonheur anarchiste dans des textes qui risquaient de contrebander les ondes pour choir dans le pavillon vacant d’une oreille d’auditeurs idoine… 30/11/20
À propos du spectacle
Si vous aviez en tête une musiquette désuète, une tourniquette obsolète, une Gudule un peu pouët pouët, jetez tout au ratatine ordure ! Pour le centenaire de la naissance de Boris Vian, un vent de fraicheur revigorant souffle sur l’œuvre de l’homme-orchestre. Dans une mise en scène dépouillée, faisant la part belle aux textes, le collectif L’Isba revisite quelques perles du répertoire de cet artiste inclassable, hors-norme. Des textes mâchés, roulés, clownés, chantés, déclamés, dialogués, tout s’enchaine dans une belle complicité à un rythme effréné, au cabaret de Saint-Germain-des-Près comme si vous y étiez. Faut que les vieux puissent se souvenir, faut que les jeunes puissent découvrir, faut que ça swingue, faut que ça swingue !
Erwan, un spectateur enthousiaste
Les textes
Conversation avec un adjudant
Complainte du progrès
J’aim’ pas
Fugue
Terre-lune
La java des bombes atomiques
Je veux bien qu’on me les coupe
Valse jaune
La dernière valse
Je suis snob
Ne vous mariez pas les filles
Le prisonnier
S’il pleuvait des larmes
La mauvaise mémoire
Les joyeux bouchers
On n’est pas là pour se faire engueuler
Tango des balayeurs
Les lésions dangereuses
L’évadé
Une bonne’ paire de claques
Je n’peux pas m’empêcher
Bourrée de complexes
Équipe artistique du spectacle
Avec Catherine Krajewski, Alban Harly, Jean-François Veran – Mise en scène Catherine Krajewski – Costumes Anne Véziat – Lumières et Régie générale François De Bortoli – Photographies Jan Dyver – Vidéo/teaser – Arno Villenave
Diffusion : 06 62 41 72 69
Production du spectacle
Production L’Isba, avec le soutien de la Ville d’Arles et du Cargo.